
La crise que traverse le secteur de l’éducation depuis le 3 octobre dernier, date d’ouverture officielle des classes, perdure et aucune sortie de crise ne semble pointer à l’horizon d’autant plus que les négociations sont suspendues. Le secrétaire général du Syndicat Libre des enseignants et Chercheurs de Guinée ( SLECG) estime que la Guinée se dirige vers une année blanche. Pour lui, c’est le souhait du gouvernement qui n’a pas engagé des négociations pour trouver une issue à la crise.
« Si nous tenons à la grève, jusqu’à la fin du mois de décembre, les institutions internationales chargées du contrôle des formations au niveau des nations, vont déclarer une année blanche. C’est ce que le gouvernement veut. Or, nous ne voulons pas aller à l’année blanche, parce que ce sont nos enfants qui sont là. C’est pour cela qu’on multiplie les pressions pour qu’il nous amène à la négociation. Mais, le gouvernement reste indifférent. Pourtant, ils ont les moyens. Les hauts cadres de l’État, qui refusent de négocier avec nous, ont leurs enfants ailleurs », accuse le syndicaliste, Aboubacar Soumah, lors d’une rencontre des femmes enseignantes tenue ce jeudi au siège de la structure syndicale.
Le SLECG qui est à la base de la grève veut des négociations sur un salaire de base de huit millions pour les enseignants avec les autorités. Le gouvernement dit ne pas être en mesure de le faire alors qu’il a augmenté le salaire de fonctionnaires à hauteur de quarante pour cent en 2018.
Dara Bah